ROSÉE DU CIEL DU 19 SEPTEMBRE 2017
Très chers Partenaires pour la Vie
« Car cette mitswa que je t’ordonne n’est pas au-dessus de tes moyens ni éloignée de toi. Elle n’est pas dans le ciel ni au-delà des mers pour que tu dises qui pourra y accéder et nous l’apporter, qui pourra nous la faire comprendre afin que nous la fassions ? Car la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la fasses » (Deuteronome;30:16-18).
Poursuivons notre méditation. Dans un commentaire juif de la Torah [parasha] par rapport à ce texte, un rabbin, ce qui correspond à un maître ou docteur de la parole, a fait un commentaire sur ce sujet, voici ce que j’ai pu découvrir à propos de cette portion de texte: « Si D-ieu avait demandé de monter jusqu’au ciel pour appliquer la Torah, c’est-à-dire s’adonner immédiatement à des dévotions élevées, il aurait fallu le faire. Car il convient à l’être humain de servir D-ieu au plus haut niveau. Néanmoins Hachem [littéralement Le maître du monde] désire notre bien et Il connait notre inclination à faire le mal et notre nature terrestre. Il sait qu’il n’est pas possible de commencer à Le servir avec des dévotions élevées jusqu’au ciel. S’il n’avait pas voulu des pratiques simples des gens simples et kachers [purs] la majorité d’entre nous n’aurait plus d’espoir. C’est la raison pour laquelle la Tora nous prévient : Elle n’est pas dans le ciel, et elle termine en disant : Car la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la fasses« .
Ce qui mérite d’attirer notre attention dans ce commentaire édifiant, c’est qu’il se conclu par « la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur ». En d’autres termes, l’aptitude à se rapprocher du créateur de l’univers, à entretenir une relation authentique avec Dieu, réside dans notre aptitude non à faire des choses, nous l’avons déjà vu qui sont au-dessus de nos moyens ou hors de notre portée, mais bien dans nos cordes.
La première corde et je concentrerais notre méditation du jour à ce principe c’est la maîtrise de notre bouche. À ce sujet nous devons prendre en compte ce qui suit:
« Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas en présence de l’envoyé que c’est une inadvertance. Pourquoi Dieu s’irriterait-il de tes paroles, et détruirait-il l’ouvrage de tes mains » (Ecclesiastes;5:6).
La bouche a un pouvoir créateur mais en même temps destructeur. Nous avons été créé avec le pouvoir de maîtriser ce membre qui nous a été donné, pour que par la puissance du verbe, il nous soit aussi donner d’être à l’instar de Dieu capable de donner vie à ce que nous disons.
À ce sujet par exemple il est écrit: « … Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient » (Romains;4:17). Nous sommes également crée à l’image de Dieu et à sa ressemblance, parce que nous avons nous aussi le pouvoir d’appeler les choses à l’existence.
Malheureusement, nous usons souvent de ce pouvoir, pour calomnier, insulter, médire, tromper, mentir, pour dire des méchancetés et cette puissance agissante se transforme en un pouvoir destructeur, parce que nous n’en avons pas la maîtrise, ou du moins refusons de nous discipliner dans ce domaine de notre vie.
La gravité d’une telle négligence ou indiscipline, vient du fait que notre bouche peut faire pécher notre chair, c’est à dire, souiller l’entièreté de notre être, au point d’être rendu inutile à Dieu.
D’ailleurs à ce propos nous lisons: « Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote. De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt!
La langue aussi est un feu; c’est le monde de l’iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne« (Jacques;3:4-6).
La non maîtrise de notre bouche, de notre langue, bien que petit membre, conduit inexorablement à la souillure du corps tout entier, parce que l’indiscipline ou notre incapacité à contrôler ce membre, transforme celui-ci en un instrument de la géhenne donc de l’enfer, avec pour seul et unique objectif d’enflammer le cours de notre vie et de notre existence.
Trop de gens, même appartenant au milieu chrétien, vivent une vie de misère, de précarité et de tragédie, parce qu’ils s’autodétruisent, du fait de la nature des paroles qu’ils entretiennent. Les commérages, les plaintes, les murmures, et ce que nous appelons chez nous le Kongossa, sont des ferments, les épices destructrices qui décolorent la vie et l’existence de bien des gens. Dis-moi comment tu parles, et je te dirai Comment est ta vie misérable.
Je ne le dirais jamais assez, qu’est-ce que nous disons à longueur de journée? En quoi utilisons nous notre bouche? Passons nous le temps à prêter notre bouche au diable parce que nous avons choisi d’être des indisciplinés notoires? Aucune prière, aucun jeûne, aucune manifestation supra-spirituelle ne pourra nous défaire, de cette ineptie à dire tout et n’importe quoi, à moins que nous n’en ayons pris la mesure de notre responsabilité dans ce domaine de notre vie.
Il n’y a aucun excès à rappeler ici un des textes que nous connaissons pour la plupart d’entre nous : « C’est du fruit de sa bouche que l’homme rassasie son corps, C’est du produit de ses lèvres qu’il se rassasie. La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l’aime en mangera les fruits »(Proverbes;18:20-21).
J’en ai dit assez pour aujourd’hui.
Soyez hautement favorisés.