Rosée du ciel du 26 avril 2018. Des vases neufs remplis de sel  N• 116 (16 ème partie)

 

«Les gens de la ville dirent à Élisée: Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile. Il dit: Apportez-moi un plat neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit: Ainsi parle l’Éternel: J’assainis ces eaux; il n’en proviendra plus ni mort, ni stérilité. Et les eaux furent assainies, jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Élisée avait prononcée » (2Rois;2:19-22).

 

Nous méditons au sujet de l’importance d’être des vases neufs remplis de sel. Il nous a été déjà spécifié la nécessité d’être à l’échelle de notre vie individuelle, conscient de nos responsabilités, pour ne pas subir l’influence des foules.

 

En matière de foule essayons ce matin d’en apprendre un peu plus pour conclure ce qui a déjà été dit à ce sujet.

 

Le grand poète grec Callimaque est né en Afrique, quelque part en Libye dans la région de Cyrène, pas loin de la ville dite de Benghazi aujourd’hui.

Voici une des vérités connues qu’il a laissé à la postérité.

 

🙏🏿«Je ne veux pas du chemin où se traînent les pas de la foule » (Callimaque de Cyrène vers 305-240 avant JC).

Pourquoi était-il si retissant à joindre le chemin où se traînent les pas de la foule?

 

La parole de Dieu nous en donne des raisons suffisantes: «Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal; et tu ne déposeras point dans un procès en te mettant du côté du grand nombre, pour violer la justice »(Exode;23:2).

 

Nous sommes là face à une prescription biblique qui met à nu le comportement de ceux qui se fondent dans la foule ou suivent son mouvement sans pour autant avoir eu une réflexion personnelle ou s’être fait leur propre opinion ou idée sur un sujet quel qu’il soit.

 

Plus d’une fois j’ai parlé du principe de l’envoûtement collectif. À mon humble avis cela s’est accentué avec l’avènement et le développement exponentiel des réseaux sociaux.

 

Le cerveau humain par exemple, n’est pas capable d’analyser des informations données à flux tendu, de manière ininterrompue et en boucle, de manière effrénée, fais de grossiers mensonges, d’images et de montages ayant pour but de transformer par exemple un mensonge en vérité absolue.

 

Cela a conduit à des guerres, à des conflits armés et des injustices inacceptables, parce que des foules se sont laissées orienter, sans omettre de dire qu’elles ont souvent été elles-mêmes les instruments inconscients qui ont permis à des inepties de prendre corps.

 

Voici comment Ézéchiel ce Prophète majeur d’autrefois, voyais longtemps avant, comment la foule allait être une fois encore manipulée, et notre bien aimé Seigneur et Sauveur crucifié avec sa bénédiction.

 

«Ils amèneront la foule contre toi, ils te lapideront et te perceront à coups d’épée » (Ezéchiel;16:40).

 

À ce stade de notre méditation, apprenons que Dieu n’est pas dans la majorité, la vérité n’est pas toujours celle de la foule, ni celle de la majorité.

 

Ce qui a fait dire à ce grand homme de lettre qu’a été Cocteau, poète, graphiste, dessinateur, dramaturge et cinéaste français. Il est élu à l’Académie française en 1955 cette maxime:

 

🙏🏿  «La foule est séduite par le mensonge, elle est déçue par la vérité, trop simple, trop nue, trop peu inconvenante » (Cocteau).

 

Voici pourquoi, nous ne pouvons pas être des vases neufs, remplis de sel, si nous marchons aveuglément sur les pas de la foule. Elle est encline à se laisser séduire par le mensonge et est réfractaire à la vérité.

 

Revenons sur les évènements qui ont conduit à la crucifixion de notre Seigneur Jésus Christ et de l’implication implicite de la foule.

 

Le Seigneur Jésus est connu pour faire des miracles, et tout au long de son ministère public comme privée, de nombreuses personnes ont été guéries de diverses maladies, on signale même des cas de résurrection à son actif. C’est avec cette réputation qu’il entre à Jérusalem et qu’il reçoit de la foule un accueil mémorable et triomphant, il est reconnu comme le prophète, la bible nous dit que sa venue avait profondément émue la foule.

 

«Dites à la fille de Sion: Voici, ton roi vient à toi, Plein de douceur, et monté sur un âne, Sur un ânon, le petit d’une ânesse. Les disciples allèrent, et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir dessus. La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin; d’autres coupèrent des branches d’arbres, et en jonchèrent la route. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts! Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l’on disait: Qui est celui-ci? La foule répondait: C’est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée » (Matthieu;21:5-11).

 

Quelques jours plus tard, le même Seigneur Jésus, adulé quelques jours plutôt, ce trouve confronté, à l’hostilité du clergé, qui voit en lui une menace et cherche à en finir avec lui.

 

N’ayant pas le pouvoir de le faire crucifier, ils vont vers Pilate le Proconsul et représentant officiel de l’empire Romains, qui seul pouvait décréter sa condamnation à mort.

 

En fin politicien, Pilate se rend bien compte du stratagème du clergé composé de pharisiens et de sadducéens, il est bien au fait de l’innocence du Christ.

 

Pensant bien faire, il choisit de mettre au goût du jour une coutume consistant à demander à la foule de libérer un prisonnier pendant une des fêtes juives les plus importantes, la Pâques.

 

La même foule qui avait adulé le Seigneur lors de son entrée à Jérusalem et l’avait reconnue comme prophète, est consultée pour faire le choix entre un brigand nommé Barabbas et Jésus de Nazareth le prophète venu de Galilée.

 

«A chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait la foule. Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition. La foule, étant montée, se mit à demander ce qu’il avait coutume de leur accorder. Pilate leur répondit: Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs? Car il savait que c’était par envie que les principaux sacrificateurs l’avaient livré. Mais les chefs des sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt Barabbas. Pilate, reprenant la parole, leur dit: Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs? Ils crièrent de nouveau: Crucifie-le! Pilate leur dit: Quel mal a-t-il fait? Et ils crièrent encore plus fort: Crucifie-le! Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être 

crucifié » (Marc; 15: 6-15)

 

Retenez bien ceci, le récit biblique dit clairement que ce sont les chefs des sacrificateurs qui excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt Barabbas.

 

Aujourd’hui encore, ce sont des oligarchies bien organisées, au service d’intérêts occultes qui souvent nous dépasse, qui usent de moyens frauduleux, pour manipuler les foules.

 

Nous ne serons jamais des instruments de restauration et de guérison de nos pays ni utiles à nos concitoyens ou compatriotes, si nous n’apprenons pas à nous affranchir de l’impact souvent néfaste des mouvements de foules.

 

Apprenons à réfléchir, à analyser les faits, à comprendre plus en profondeur ce qui se passe autour de nous, à nous instruire, à choisir les ouvrages que nous lisons, les émissions que nous regardons, à nous faire notre propre opinion sur tout ce qui touche à notre existence.

 

Il est peut-être temps de rappeler cette précieuse vérité biblique: « Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur, Et celui qui se confie en l’Éternel est heureux » (Proverbes;16:20).

 

Soyez hautement favorisés