Rosée du ciel du mardi 08 mai 2018 N• 122 Des vases neufs remplis de sel (22ème partie)

 

«Les gens de la ville dirent à Élisée: Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile. Il dit: Apportez-moi un plat neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit: Ainsi parle l’Éternel: J’assainis ces eaux; il n’en proviendra plus ni mort, ni stérilité. Et les eaux furent assainies, jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Élisée avait prononcée » (2Rois;2:19-22).

 

Dans cette aventure qui nous a conduit à en savoir assez sur la nécessité d’être un vase neuf remplis de sel, nous sommes maintenant parvenu au niveau où, il nous faut maîtriser notre langue, nous parlons ici de la puissance du verbe.

 

Ce qui a fait dire à un romancier français du 17éme siècle:

🙏🏿 «La langue n’est que l’interprète de nos pensées, de nos désirs et de nos sentiments » (Pigault-Lebrun).

 

Sans hésiter, cela peut être démontrer par la parole de Dieu telle que nous l’avons dans la bible et qui longtemps avant lui et bien d’autres a abordé ce sujet et a été pour beaucoup une source d’inspiration.

 

L’impact du langage, je parle de la nature des paroles que nous professons à longueur de journée au sujet de nos pays et par extension à notre propre sujet à un impact certain sur notre environnement qu’il soit immédiat ou plus largement lorsqu’il concerne l’atmosphère que nous faisons régner de manière consciente ou inconsciente sur le pays.

 

Je reprends à mon compte, ce que Jacques, le frère de notre Seigneur Jésus Christ a dit sur le sujet, en décrivant de manière aussi précise, ce qui peut advenir lorsque notre langue échappe à notre contrôle et que nos paroles ne sont pas maîtrisée:  «De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt! La langue aussi est un feu; c’est le monde de l’iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne » (Jacques;3:5-6).

 

La langue révélera toujours la nature de nos sentiments et de nos aspirations les plus profondes.

 

Ce qui a fait dire à quelqu’un:

🙏🏿 «La langue est avocat du cœur » (Pierre-Marie Quitard).

 

Donc il ne nous faut pas beaucoup de temps, pour nous faire une idée de celui qui s’adresse à nous, ou tout simplement des mobiles qui peuvent pousser un concitoyen à dire du mal de son pays, à le dépeindre de manière à l’avilir.

 

Vous pouvez tout expliquer ou justifier au sujet de ce comportement déviant, c’est la nature de votre cœur et l’absinthe qui est un poison que vous entretenez au fond de vous qui se révèle, et il faut vous le dire en face, c’est destructeur.

 

Le Seigneur Jésus Christ lui-même en parle en des termes clairs: «L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Luc;6:45).

 

Nous ne pouvons penser qu’une telle façon d’agir est sans conséquence, le Roi des nations en parle encore ainsi:

«L’homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l’homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor. Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu;12:35-37).

 

Il y a plusieurs raisons en delà j’en donnerai au moins trois, commençons par la première et nous parlerons des deux autres prochainement par la grâce de Dieu.

 

1- La légèreté d’esprit.

Il existe des gens qui pensent se donner une certaine légitimité en s’égosillant en longueur de temps à raconter des âneries, à dire des grossièretés ou à faire de jurons.

Dans les maximes de l’honnête homme paru en 1772, son auteur a dit avec raison:

🙏🏿 L’intempérance de la langue ne peut venir que de la légèreté d’esprit.” Citation de Jean Baptiste Blanchard ; Les maximes de l’honnête homme (1772).

 

J’ai pour finir avec cette première raison un récit biblique à partager avec vous pour mieux illustrer cette pensée: «Le bruit en parvint à Joab, qui avait suivi le parti d’Adonija, quoiqu’il n’eût pas suivi le parti d’Absalom. Et Joab se réfugia vers la tente de l’Éternel, et saisit les cornes de l’autel. On annonça au roi Salomon que Joab s’était réfugié vers la tente de l’Éternel, et qu’il était auprès de l’autel. Et Salomon envoya Benaja, fils de Jehojada, en lui disant: Va, frappe-le. Benaja arriva à la tente de l’Éternel, et dit à Joab: Sors! c’est le roi qui l’ordonne. Mais il répondit: Non! je veux mourir ici. Benaja rapporta la chose au roi, en disant: C’est ainsi qu’a parlé Joab, et c’est ainsi qu’il m’a répondu. Le roi dit à Benaja: Fais comme il a dit, frappe-le, et enterre-le; tu ôteras ainsi de dessus moi et de dessus la maison de mon père le sang que Joab a répandu sans cause »(1Rois;2:28-31).

 

Se jeter sur l’autel et en saisir les cornes, consistait à se mettre sous la protection directe de l’Éternel, pour recevoir de lui le pardon.

 

Dans cette position pas même le roi n’avait le pouvoir d’ôter la vie à une personne condamner pour quelque raison que ce soit et qui avait fait appel par cet acte à la grâce divine, en entrant dans la tente d’assignation pour qu’il soit épargné.

 

On se souvient que sous la même monarchie incarnée par le roi Salomon, son demi-frère Adonija du fait d’une querelle de succession c’était opposé à son ascension sur le trône et avait dû implorer le pardon de celui-ci dès qu’il accéda au trône, en recourant à cette pratique qui était d’usage en Israël.

 

«Adonija eut peur de Salomon; il se leva aussi, s’en alla, et saisit les cornes de l’autel. On vint dire à Salomon: Voici, Adonija a peur du roi Salomon, et il a saisi les cornes de l’autel, en disant: Que le roi Salomon me jure aujourd’hui qu’il ne fera point mourir son serviteur par l’épée! Salomon dit: S’il se montre un honnête homme, il ne tombera pas à terre un de ses cheveux; mais s’il se trouve en lui de la méchanceté, il mourra. Et le roi Salomon envoya des gens, qui le firent descendre de l’autel. Il vint se prosterner devant le roi Salomon, et Salomon lui dit: Va dans ta maison » (1Rois;1:50-53).

 

Comment donc expliquer que Joab, chef de l’armée d’Israël, qui connaissait bien ce principe, bien que s’étant mal comporté à l’égard du roi, prenne la peine de rentrer dans la tente du témoignage, saisisse les cornes de l’autel, et au lieu d’implorer le pardon qui s’imposait même au roi Salomon, face preuve de légèreté en demandant de mourir donc d’être condamner à mort dans l’enceinte du lieu saint.

 

Apparemment en usant de cette tournure de phrase qui s’apparente à un: «si vous tenez à me tuer ou à me condamner à mort, venez, entrez dans ce sanctuaire et mettez-moi à mort ici », il se condamnait lui-même et se privait de la grâce qui devait s’imposer au roi.

 

C’était aussi oublier la sagesse de Salomon qui dit en substance à son officier qui lui avait apporté les paroles de Joab: «Puisque Joab fait le choix, de mourir dans le sanctuaire, alors qu’il a saisi les cornes de l’autel et qu’il est en droit de demander grâce et que je suis tenu de la lui accorder, tue le puisque c’est sa propre volonté exprimée par ses propres paroles. Nous serons ainsi Purs de son sang ». 

 

Nous comprenons alors mieux, ce que le Seigneur nous enseigne tel que déjà transcrit plus haut: «Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu;12:36-37).

 

Il nous sera impossible d’être un vase neuf remplis de sel si nous ne maîtrisons pas notre langue, la nature de nos paroles.

 

Nous verrons un peu plus pourquoi dans la suite.

 

Soyez hautement favorisés.