Rosée du ciel du jeudi 17 mai 2018 Des vases neufs remplis de sel N•127 (27ème partie)

 

«Les gens de la ville dirent à Élisée: Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile. Il dit: Apportez-moi un plat neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit: Ainsi parle l’Éternel: J’assainis ces eaux; il n’en proviendra plus ni mort, ni stérilité. Et les eaux furent assainies, jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Élisée avait prononcée » (2Rois;2:19-22). 

 

Le prophète Élisée en homme avisé ne s’est pas contenté de demander un vase ou un plat neuf, rempli de sel. 

 

Il me semble qu’il avait connaissance d’un certain nombre de principes que nous devons intégrer si nous avons à cœur d’être des instruments entre les mains de Dieu, en vue de la restauration et la guérison de nos pays. 

 

Je voudrais insister qu’un acte n’a de valeur que si nous comprenons sa portée. En demandant un plat neuf, l’homme de Dieu entendait rappeler à ses interlocuteurs que se sont des gens, transformés de l’intérieur, renouvelés dans leur intelligence, ayant souscrit à de nouveaux paradigmes qui sont à même d’apporter des changements positifs dans le pays. 

 

Trop de gens ne se sentent pas concernés par le bien du pays, ils veulent vivre mieux, avoir un environnement propice à leur épanouissement, vivre dans un pays où ils peuvent se réaliser et vivre leurs rêves respectifs, mais ne se posent pas la question sur ce qu’ils ont à faire pour qu’il en soit ainsi. 

 

Nous avons à changer nos perspectives sur ce plan. Nous ne pouvons pas, sinon plus nous comporter de telle manière que nous attendons exclusivement tout du pays, sans nous dire ce que nous avons à faire pour notre propre pays. 

 

Un prophète d’autrefois a exprimé cette vérité ainsi en expliquant pourquoi ses contemporains étaient en souffrance dans le pays: 

 

«Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête; Ils n’auront pas un épi de blé; Ce qui poussera ne donnera point de farine, Et s’il y en avait, des étrangers la dévoreraient. Israël est anéanti! Ils sont maintenant parmi les nations Comme un vase qui n’a pas de prix » (Osée;8:7-8). 

 

Tout au long de nos méditations nous avons en substance appris que nos actes, comportements, attitudes souvent conscients ou inconscients ont des conséquences bonnes ou mauvaises en fonction de leurs natures positives ou négatives. 

 

Le grand Rabbin et Apôtre Paul reprend à dessein cette vérité, comme pour montrer son importance: «Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi » (Galates;6:7). 

 

La qualité de la vie qui est la nôtre, l’atmosphère d’un pays, le climat qui y règne, le degré de prospérité et le niveau de développement sont fonction de ce que chacun de nous investissons en termes d’actions, de paroles, d’attitudes, de comportements, à travers nos gestes quotidiens.

 

Il y a donc une corrélation absolue entre ce que nous faisons et ce qui nous advient en termes de vie et de qualité de vie. 

 

Lorsque cette donnée est prise en compte par chaque citoyen et que nous acceptons de prendre nos responsabilités, en apportant notre contribution pour le bien de la cité et de l’espace territorial où Dieu veut nous bénir, parce que c’est le pays où il nous a établi, nous optons pour le changement radical de notre comportement et de notre manière de penser et d’agir. 

 

En d’autres termes, nous nous ouvrons à de nouveaux paradigmes, nous souscrivons à des valeurs morales, civiles et citoyennes, nous œuvrons ainsi à un climat paisible et tranquille où il nous sera donné de vivre en toute quiétude et honnêteté. 

 

C’est ce que dit clairement le livre qui prête son nom au Prophète Jérémie: «Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l’Éternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien »(Jérémie;29:7). 

 

À ce stade, nous apprenons à ne pas rejeter la faute sur les gouvernants, sur l’élite politique, médiatique ou intellectuelle du pays.

 

Parce que nous nous sentons au premier titre responsable, nous faisons le choix de faire notre part de l’ouvrage pour l’édification du pays et sa consolidation.

 

L’État, comme les gouvernants ont des missions régaliennes qu’ils doivent pleinement assurées et que nous leurs reconnaissons. 

 

Mais ici, il s’agit de nous, de ce que nous avons à faire en tant que vases neufs, pour œuvrer à l’édification, la construction et le rayonnement de nos pays. 

 

À l’instar de Josué et Caleb, se sont ceux qui souscrivent à l’idée d’être des vases neufs, parce qu’ils ont souscrits à de nouveaux paradigmes et qu’ils sont animés d’un esprit différent, que la grâce divine leur sera accordée pour entrer et jouir du pays où coule le lait et le miel. Vous savez maintenant de quoi il en résulte. 

 

Le risque est certain que ceux qui entretiennent des comportements moyenâgeux à l’égard de leurs pays, seront privés du privilège d’en jouir.

 

L’actualité est là pour nous le rappeler, chaque jour que Dieu crée, nous édifie sur le sujet et les nombreuses personnes qui jonchent nos rues, qui déambulent et errent sans buts en sont les preuves flagrantes. 

 

Vivre bien et accomplir ce pourquoi nous sommes venus à l’existence est un choix. 

 

Mais le prix à payer réside aussi dans la responsabilité individuelle de chaque citoyen à apporter sa pierre à l’édifice d’un climat qui favorise notre épanouissement collectif et notre aptitude à vivre heureux dans notre propre pays. 

 

Soyez hautement favorisés.